samedi 28 avril 2018

Des prisonniers Allemands dans le Gâtinais (3)


Les Camps en France

Comme pour le reste, la non préparation en 14 impacte aussi l’accueil des prisonniers. Dés lors on
fait feu de tout bois, puis avec le temps on s’organise lorsque le front se stabilise
Dans un premiers temps, forts et casernes sont réquisitionnés, puis des établissements religieux, des anciennes usines, voir même comme à Bressuire dans la 9eme région, bourg de 1000 hab, ou les autorités militaires réquisitionneront les halles de la ville, pour y loger des prisonniers austro-allemands , au grand désarroi de la municipalité provoquant des problèmes d’approvisionnements.

Typologie des camps

La disposition géographique des camps suit une ligne Dieppe-Menton grossièrement, à l’exception de la région de Dijon.
Il existe des camps au Maroc et en Algérie qui sont plus des camps disciplinaires que les autre en France.

Civils

Ils sont représentés en bleu sur la carte de gauche
Contrairement aux lieux de détention et prison qui sont sous la responsabilité du ministère de la justice, les lieux d’enfermements des civils ressortissants des empires centraux seront sous l’autorité directe du ministère de l’intérieur, un des plus célèbre sera celui de l’île Longue à Brest.
Environ 50 000 civils, principalement ressortissants allemands, austro-hongrois, présents en France au début du conflit, les fonctionnaires allemands d’Alsace-Lorraine capturés lors de l’entrée de l’armée française sur une partie du territoire de l'Alsace en 1914, furent internés. Un service des internés administratifs fut créé dès août 1914. Progressivement, les femmes avec enfants et les internés de plus de 50 ans furent libérés. À la fin de la guerre, le nombre d'internés était réduit à 15 000 dont 6 000 Allemands

Soldats

Représenté en noir sur la carte.
Pas loin de 530 000 Allemands seront capturés par l’armée française au cours de la guerre, 421 655 étaient prisonniers à la date de l’armistice du 11 novembre 1918, après décès, rapatriements de malades et invalides, libérations à la suite d’échanges depuis le début de la guerre, tandis que 535 000 Français étaient retenus prisonniers dans le Reich à la même date

Officiers

Moins nombreux que les camps de soldats, ils sont en rouges sur la carte ci dessus, on les retrouvent plus au sud que ces derniers. Un seul camps dans la région est implanté à Montoire sur Loir, il n’y a pas de camps d’officiers dans notre département, De juin 193 à la fin de la guerre 134 officiers transiterons par Orléans pour rejoindre ce camps.
Contrairement aux soldats, les officiers ne sont pas soumis au travail, les journées de détentions sont longues entrecoupées d’activités artistiques, de musique ou de conférence entre détenus.

Les camps de la Ve Région Militaire

La 5e région n’est pas la plus dotée, contrairement à la XIII qui en comporte 8. Il n’y pas de camps de civils, ni d’officiers.
Sur la carte de gauche, on a extrait que la 5e région militaire, daté de l’année 1918, elle nous montre l’emplacement des camps de la région qui ne possède que trois camps, ou dépôts, car comme on va le voir plus loin, tous les prisonniers ne résidaient pas dans l’enceinte du camp, beaucoup étaient employés à des tâches à l’extérieur.
Le département du Loiret en possède seulement deux :
Le plus ancien celui des Groues, à la périphérie d’Orléans, pour environ 2600 prisonniers.
Celui de Montargis-Châlette, plus important , mais aussi plus tardif, verra plus 5400 prisonniers enregistré dans ce dépôt et ses nombreux chantiers ‘(8000 a la fin 18 selon le Gâtinais)
Romorantin, (camp des Gués Raides ) comme Étampes, bien que dans la 5e région ne sont pas dans le département du Loiret (respectivement Loir et cher, Essonne), sont de ce fait exclus de cette courte étude locale.
Assez peu de trafic entre Orléans et Romorantin, 24 hommes en 1916. Avec Étampes, le flux sera beaucoup plus conséquent jusqu’en 1918, 2101 partiront d’Orléans pour rejoindre ce camp en dix huit voyages

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