jeudi 26 janvier 2017

Hopital temporaire N°3 SSBM

L hôpital de la SSBM a un parcours un peu particulier du fait de ses deux implantations successives dans l'agglomération.
COMITÉ DE MONTARGIS 1914
Conseil d'Administration.
Président : M. Desvaux de Lyf, remplace M. le. Colonél Doyen. — Trésorier: M. Sylvain Saligot;
Conseillers : MM.. Le Bruq, le Dr Copin ✲, Sanglé Ferrière le D* Cothereau. j
Conseil des Dames.
Présidente : Mme la Comtesse de Cépoy, remplace Mme. de Charant. —
Trésorière : MILe Henriot. — Conseillères: Mmes Doyen, Henri Duchesne

"Ceux qui restent!. Ah! la stupidité,l'infériorité, l'inutilité de n'être qu'un « civil » dans l'élan des premiers jours de guerre!. Pauvres civils, en quête d'un brassard, d'un insigne, d'un chef ou d'un drapeau. Les Croix-Rouges les recueilleront comme des soldats dispersés".
                                     Une ambulance de gare : croquis des premiers jours de guerre (août 1914) / José Roussel-Lépine
La SSBM gère deux formations, l'infirmerie de gare et l'hôpital N°3
A son origine il est implanté à Châlette rue du longeard du 4 aout 1914 à sept 1915 avec 20 lits


c'est la formation sanitaire la plus proche de la gare


Puis , il sera déplacé dans l'institution Saint Charles , rue Emile Zola à Montargis avec 36 lits.  Aucun décès ne sera enregistré ni à la mairie de Chalette, ni a celle de Montargis durant ces 4 années!



Excellence de la qualité des soins, ou bien qualité du tri à la réception à la gare ?

vendredi 20 janvier 2017

Formations sanitaires de Montargis L'infirmerie de Gare

Pour faire suite à la conférence faite a 'UTL le 6 Janvier 1917, je complète les articles déjà élaboré sur ce blog par une petite série d'article qui illustrera pour chaque formations :
- Les personnels
- Les Décédés dans ses formations durant jusqu'en 1919
- Quelques témoignages et tranches de vie glané ici et Là.
.


Sur cette carte on a replacé les différentes formations, les infirmeries des dépôts du 169e , 82e, et celle de la gare, les hôpitaux temporaire, et en bleu l'hôpital vétérinaire qui ne sera constituer comme tel qu'en 1917.
Montargis ne représente que 8,5%  (809) du nombre total de lit du Loiret (9440). et 9 hôpitaux sur 129.

samedi 14 janvier 2017

Il y a 100 ans, le torpillage du Gallia : plus de 1 300 disparus en 15 minutes

Un article paru sur France24 me permet de vous remettre en mémoire un certain de nombre de fait qui ont touché notre gâtianais
1915, les armées à l'ouest sont enterrées dans leurs tranchées, les alliés sur l'impulsion de Churchill, créent un nouveau front dans le ventre mou de l'Europe.

Ce sera l'expédition contre le détroit des Dardanelles, qui se termine par un échec.
Le corps expéditionnaire va être redéployé sur la Grèce et installé à Salonique pour mener les attaques vers le Nord. Sous la responsabilité du Général Sarail, un nouveau front contre les Bulgares et les empire centraux est créé, en remontant la vallée du Vardar. Ce front ne s’éteindra qu' à la fin 1918.
Pour le soutien et le transport des troupes sur ce front de l'orient, une flotte de navires marchands et de paquebots va être réquisitionnée en plus des moyens de la Marine. Compte tenu de l'éloignement il faut pour un cargo de cette époque une dizaine de jour pour faire la traversée entre Toulon et la baie de Salonique.
Risque supplémentaire, des hordes de sous marins allemands attendent leur proies au débouché de la Sicile.
Il appartient à la Compagnie de navigation Sud Atlantique lancé en 1913. Il mesure 182 de long, porte 6 ponts. Capable de transporter plus de 300 passagers en 1 er classe, plus de 100 en 2e, 80 en 3e et 600 émigrants dans son entrepont. Primitivement affecté à la ligne transatlantique Bordeaux Rio. En 1915, il est requestionné et transformé en transport de troupe comme croiseur auxiliaire, il est affecté au transport de l'armé d'orient. Il est commandé par le Lieutenant de Vaisseau Kerboul.
En 1916 de mai à octobre il va faire plus de 15 rotations entre Toulon et Salonique, la traversée durant 2 à 3 jours. Il embarque à chaque rotation plus de 2000 soldats.
Classé comme croiseur auxiliaire, il bénéficie d'un armement assez conséquent pour un navire de commerce, au moins 4 canons de 14 cm montés 2 par bord sur le pont supérieur dont la fonction étaient la défense contre les sous marins et les petits contre-torpilleurs.

Le 59eme Reg Infanterie Territoriale

Les hommes, soumis au service militaire sont répartis en fonction de leur age dans 2 types d'armée :
- L'armée d'active : de 22à 24 ans à la mobilisation
La réserve de l'armée d'active, de 24 à 34 ans
- L'armée territoriale entre 35 et 40 ans
La réserve de l'armée territoriale entre 40 et 45 ans à la mobilisation.
En principe les régiments de la Territoriale ne devaient pas participer aux opérations de campagne, leur emploi devait se restreindre à la garde et la défense des forts, de ponts et la police des lignes frontières. Cependant, au début de la guerre dite de mouvement en 1914 certain seront employés en première ligne.
Compte tenu de leur age, ils seront appelés familièrement les « Pépères ».
Le 59 e RIT se regroupe à la mobilisation à Chalons sur Saône, dans la 8eme Région militaire. Il rejoint Belfort et assure la garde du fort de la Roppe et d'autres missions d'entretien dans la région. Puis en juin1915 il est déplacé dans les Vosges, dans le secteur du col du bonhomme, puis du linge au dessus de Soulzeren où non seulement il assure les travaux d'entretien des routes mais aussi des tranchée (constructions de boyaux, sapes,,,) quand il n'est pas lui même aux tranchées.
En 1916, Il est toujours dans le secteur de Soulzeren, quand une décision de former un bataillon de marche qui sera envoyé en renfort aux troupes de Salonique, est prise dans le courant de l 'été, On ne retrouve pas dans le JMO la trace de cette décision. Un détachement se regroupe à Besançon (témoignage d'un rescapé) 
Il est composé éléments provenant du 237 Rit qui tient garnison dans les forts du camp retranchés de Paris, ou du 37e RIT.
Un sondage dans les fiches matricules des départements dont les archives sont en ligne, (Maine et Loire, Yonne, Saône et Loire, Vienne), montre que leur suite d'affectations est toujours identique.
Le 1er janvier 1915 le 217 RIT est constitué par 3 Bataillons, le 4e Bataillon du 66e RIT de Le Blanc, le 6e bataillon du 37 RIT d'Auxerre, et du 6e Bataillon du 25 RIT de Laval.
Dès 1915, ils sont versés entre le mois de janvier, ou mai au 237 RIT, puis une décision, le 26 septembre 1916, les verse au 59 RIT pour constituer ce détachement.
On remarque, en lisant ces fiches, que nombre d'entre eux ont été soit ajournés, voir reformés pour faiblesse de constitution, et en 1914 après un conseil de révision déclarés apte au service armé.
Presque le quart du détachement est originaire du Loiret, les départements moins de 1 % n'ont qu'un poilus dans l'échantillon étudié. A ce jour nous avons retrouvé 45 noms de Mort pour la France sur lesquels nous reviendrons .

La tragédie

Le 3 octobre, dans le port de Toulon, arrive un train contenant plusieurs éléments de la territoriale . Ils embarquent  Dans l’après midi.
Du 55 e RIT venant de Bourg en Bresse.
Du 59 e RIT venant de Besançon. Ce détachement est composé de soldats issus tous de la classe,1893, alors âgés de plus de 43 ans, appartenant de ce fait à la réserve territoriale.
Du 133e RIT, partis de Viller-Cotteret le 1e octobre
Du 235 RI venant de Belfort, dont les poilus viennent de la réserve de l'active.
Des éléments du 15 e escadron du train des équipages.
Un détachement de 350 soldats serbes, 13 soldats rejoignant leurs corps et des passagers civils sans compter l'équipage.
En tout plus de 2350 personnes sont embarquées au soir du 3 octobre.dont 1650 soldats français
Il appareille dans la nuit, sans son navire d'escorte, le Guichen, retardé par des incidents. En alerte permanente, les passagers doivent porter leur gilet de sauvetage en permanence, il adopte une route en zigzag avec changement de cap de 50° tout les quarts d'heure.
Cependant dans la journée du 4 août un message le prévient de la présence d'un sous marin venant des îles Baléares et faisant route vers l'Adriatique. La rencontre est plus que probable. Le navire se trouve entre la Tunisie et les cotes de Sardaigne.
A 17h50 par mer calme à la nuit tombante le Commandant de l'U35, Von Arnault, voit apparaître un grand navire, il plonge. Le navire fait une route en zizag vers le sud. Il ne reste qu'une torpille dans le magasin. Il navigue pour se positionner à 800m sous un angle de 90°. 50 sec plus tard, coup au but sur tribord arrière.
Les ponts sont couverts de soldats. Ils sont pour certains « en train de manger quand tout àcoup,une formidable explosion se produisit... ». L'équipage se démène pour mettre à l'eau les chaloupes, le navire s'enfonce par l’arrière rapidement. La panique se déclenche, il faut lire les témoignages des rescapés pour entrevoir leur détresse. Même les mulets (plus de 100) disputent aux hommes les pauvres radeaux et espars qui surnagent à la surface.
La torpille a touché un compartiment où sont stockées des munitions qui, sous son action explosent, détruisant par le souffle les mats et la cabine de TSF, privant le navire de tout appel au secours. En 20 minutes le navire est par le fond. L'attente pour les naufragés commence, ce n'est que le lendemain que le croiseur le Chateaurenault aperçoit les rescapées. Il en recueillera plus de 600
Sur les 2500 personnes environs 1600 seront rescapés de ce drame. Le 59 RIT y laissera pas loin de 300 victimes. Dont 45 viennent du Loiret. Ce sont eux qui vont être notre centre d’intérêt. 
Le GALLIA, n'est pas la première ni la dernière victime de la guerre sous-marine qui s'intensifie dans cette année 1916. Une étude des pertes en méditerranée que je dois à un forumeur du site 14-18, nous donnes l'ampleur des dégâts. Plus de 40 Navires sont envoyés par le fond uniquement par les sous-marins, le double en 1917. 
Le CHATEAURENAULT, le sauveteur des nombreux rescapés du GALLIA, sera lui même envoyé par le fond le 14/12/1917, année de la guerre sous-marine à outrance, par U-38.