mercredi 16 mars 2016

Maurice Petit Poilu de L'AME VI Convalescence

Arrivé à Annonay après un long périple de deux jours environ en train en passant par Dijon, Lyon, il est transféré dans l'un des hôpitaux auxiliaires de la ville, d'où entre la fin juin et la fin juillet, 17 lettres seront écrites par Maurice.
Débarqué de la gare, il est affecté l’hôpital auxiliaire N°40, rue du Château dans un hôtel particulier. 40 lits vont fonctionner toute la durée de la guerre sous l 'égide de la Société de Secours aux Blessés Militaire. Il a reçu ses premiers blessés, une vingtaine au debut de septembre 1914. **
Annonay est une petite ville plus peuplée que Montargis à l'époque (16000 hab). Au carrefour de route est ouest entre st Étienne et Lyon dont elle est séparée de 75 km.
*Journal d'Annonay-A,D,de l’Ardèche


Maurice résidera donc en plein centre ville le long de cette rue qui monte de la place au château.
« de plus l'ambulance est située sur une colline qui domine la ville et d’où l'on a une belle vue ; il y a un grand et beau jardin qui est à notre disposition » p 56
le 2 juillet devant l'absence «  de la dame qui venait faire mes lettres » Maurice reprend lui même la plume sa blessure de l'avant bras droit se cicatrise.
Il va passer le plus clair de son temps entre les pansements, les bals militaires, la prise de photographie avec les copains de l'hôpital, le théâtre, et surtout l'attente de la permission de convalescence, pour revoir les siens.
De temps en temps, il reçoit des invitations pour aller goûter chez des particuliers parfois deux ou trois fois par semaine :  « hau jou d 'hui nous sommes invité pour aller faire la petit gouter chez une dame qui vient vieller la nuit »


On est en juillet, le temps de moissons, comme il constate qu'il a beaucoup d'orages, il s’inquiète du temps qu'il règne a St Firmin , » sil fait ce temp la par chez vous vous vous serez pas heureux pour faire la moisson » p66
Cependant, il reste en contact avec son régiment au travers des courriers des copains «.../... il me dit qu'il sont en Argonne.../... » p 61 « mes camarade qui sont sur le front , il son découragé totalement il voye que sa fini pas sa les decout » p 63
Les fêtes du 14 Juillet sont l'occasion d'aller en ville, voir la foule de s'amuser , mais «  je pense que vous être bien amuser aussi mai peut être pas comme nous. Vous êtes peut être avec les crapouilio je ses avec vous ses votre amusement les grenades, les crapouillio, les bâles, les canons sa de vait faire un joli 14 juillet » p67.
 
Il note de petits faits qui montre la lassitude de l’arrière, la coupure entre ceux du front et l’arrière :
« il y a en qui est mort cette semaine à l'hôpital ou je suis. Il a été en terrer vendredi matin, il n'y avait rien que du soldat, plus de 500 soldats à l'enterrement mais il n'y avait pas un civil » p73
Le 28 Août, il est à Privas où siège la commission médicale qui doit statuer sur son sort, « je ne sais pas quand on la passera, demain ou lundi .» Il va être réaffecté à son dépôt. bénéficier d'une permission d'une semaine puisque le 10 septembre il écrit de Sens. Cela fait deux jours qu'il est au dépôt de l’archevêché.

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